Refrain
O Saint Druon
Nous t'implorons,
Ecoute les accents
De nos coeurs suppliants.
Daigne, dès le berceau,
Jusqu'au seuil du tombeau
Etre toujours
Notre secours.
- 1 -
Dans Epinoy Pays de foi,
Sur un lit d'agonie
Druon reçut la vie
Orphelin doublement
La mort précédemment
L'ayant privé
D'un père aimé.
- 2 -
Ce pauvre enfant,
Edifiant,
D'indignes camarades.
Après mille brimades,
De L'auteur de ses jours
L'appellent sans détours
Et sans pitié,
Le meurtrier.
- 3 -
Dès lors l'enfant,
Bien qu'innocent,
Au sein de l'abondance
Fit grande pénitence
Mâtant son petit corps.
Le meurtrissant bien fort
Le coeur brisé
D'amer regret,
.
- 4 -
Les monceaux d'or
Du chàteau-fort
Etaient son héritage...
IL en fait le partage
Des pauvres malheureux.
Tant son coeur est pieux.
Sans réfléchir
A l'avenir.
- 5 -
Sa charité
Sa piété
Une vertu sans feinte
Une âme pure et simple
Fixent l'attention
Des populations...
Par modestie
Druon s'enfuit.
- 6 -
Pauvre inconnu
Riche en vertu
Il se met à l'ouvrage
Et mène au pâturage
Les troupeaux de Sebourg
Qu'il choisit pour séjour
Et dans labeur
Trouve bonheur.
- 7 -
Dès le retour.
De chaque jour
Tandis que dans le temple
Druon prie et contemple
Le Sauveur sur l'autel,
Un ange vient du ciel,
Paît ses moutons
Dans les vallons.
- 8 -
Mais tout Sebourg,
Bientôt accourt
Contempler ce spectacle
Et crier au miracle !
Druon est. exalté
Lui, par humilité,
En sol sacré
Va se cacher.
- 9 -
Jusqu'à neuf fois
Druon revoit
Les souvenirs antiques
Vénère les reliques
Qu'à Rome ont amassé
Les siècles du passé,
Témoins bénis
De Jésus-Christ.
- 10 -
A son retour
Près de Sebourg,
Une épreuve cruelle
Vient arrêter son zèle
Un mal affreux, soudain
Le terrasse en chemin,
Comme un martyr
Le fait souffrir.
- 11 -
Un feu maudit
Ayant. détruit
Sa cellule et l'église
O merveille : 0 surprise
Dans l'immense brasier
On voit Druon prier,
Garder son voeu
Vaincre le feu.
-12 -
On reconstruit
L'humble réduit
Où finira sa vie.
Douloureuse agonie !
Près du St-Sacrement
Qu'il aime éperdument
Il veut souffrir,
II veut mourir !
- 13 -
Enfin la mort
Ouvre le port
Où sa longue souffrance
Trouve sa récompense
A ses yeux éblouis
S'ouvre le paradis !
O terre, adieu.
Voici les cieux.