Rencontre avec les Equipes funérailles

Mardi 12 octobre 2010, rencontre des équipes funérailles du doyenné des marches du Hainaut avec notre Evêque.

 

Etre reconnu, conforté, encouragé, assuré d’agir en conformité avec les directives de l’Eglise ; c’est ce que sont venus chercher auprès de leur Evêque, la cinquantaine de chrétiens engagés dans l’accompagnant des familles en deuils.

 

Vous trouverez ci-dessous ce que nous avons retenu et qui a été rappelé par notre Evêque, nos prêtres et les laïcs qui accompagnent les familles.

 

Animé du même Esprit qui nous rassemble, nous nous sommes mis à l’écoute de l’Evangile de Marc (16,1-8) relatant la venue des femmes au tombeau pour embaumer le corps du Seigneur.

 

DSC00015 DSC00015   Notre Doyen Christophe Decherf  puis notre Evêque nous ont rappelé l’importance du corps.
Nous honorons le corps et accompagnons une vie qui va vers le Christ. Attention aux gestes que nous faisons autour du corps. Ils sont importants et doivent manifester l’hommage et respect. L’encensement dit la bonne odeur du Christ. Il faut que tous ces gestes soient bien faits. Le geste de l’offrande montre aussi notre respect.


Aujourd’hui les pompes funèbres transforme le corps pour effacer, masquer, l’on ne reconnaît plus les siens et sitôt après le corps sera incinéré.
Chrétien, nous sommes disciple du Christ qui a souffert et est mort sur une croix pour nous ouvrir le chemin de la vie. Croire au Christ ressuscité, c’est vraiment très fort, cela ne va pas de soi. Il faut aussi que nous soyons vrai. Nous avons un message à transmettre au monde.
Notre foi nous attache à quelqu’un qui se crève pour nous tout jeune.

 

Nous avons entendu des témoignages autour de :
La visite aux familles et les échanges qui ont suivi en petits groupes rappellent l’importance d’établir la confiance, d’être à l’écoute, d’aider les personnes à s’exprimer sur le défunt.
Nous avons besoin de connaître la famille, la vie du défunt, ils font revivre leurs souvenirs.
funerailles_005 funerailles_005  Qu'est-ce que vous aimiez dans la personne qui vous a quitté? Un lien se crée entre la famille et nous. C’est important pour bien vivre les funérailles.
Les familles sont des glaçons par rapport à l’Eglise. Il faut faire fondre la glace.
On découvre les gens, on a parfois des a priori sur eux et dans ces moments là les gens nous ouvrent leur coeur.
Annette d’Hergnies nous a témoigné toute l’attention qu’elle porte aux familles.

Quand celles-ci veulent faire un mot d’hommage à leur défunt et qu’elles ne savent pas, l’équipe propose de noter en vrac ce qu’ils voudraient dire et c’est-elle qui rédige.

 

La célébration :
Se sont souvent des personnes qui sont loin de l’Eglise, avec notre foi, c’est à nous de faire passer un message d’espérance. Notre foi nous attache à quelqu’un qui a connu la mort.
L'amour de Dieu est là, on apporte toujours un peu d'espérance et très souvent on nous dit : « Merci de nous avoir accompagnés. »
Jean François de Bruay nous raconte de cas de Jean Marie qui a perdu son épouse à 60 ans. Sa vie est brisée mais les paroles de Jean François le remettent debout. Lui qui était en marge de l’Eglise se découvre une nouvelle famille.
Il arrive qu'à la suite  d'un deuil des familles reviennent à la messe. On doit se mettre à la hauteur des gens, on est tous égaux, on n'est pas supérieur parce que nous conduisons la cérémonie.


funerailles_008 funerailles_008   En accompagnant les familles en deuil et en conduisant les funérailles, nous essayons d’aller plus loin dans notre foi, de regarder les gens différemment. Cela nous apporte beaucoup.
La conduite des funérailles se déroule dans le silence, le respect, le recueillement. Nous avons envie de transmettre la paix de Dieu aux familles et de les remercier de ce qu’elles nous ont apportés lors de la préparation.
Les laïcs conduisent la cérémonie et font un commentaire d'évangile. Les prêtres, les diacres président la cérémonie et font une homélie.
Ne dites pas il n'y aura plus jamais de prêtres. Quelques fois, je suis inquiet…mais je fais confiance à l’Esprit Saint.
S'il y a un prêtre dans l’assemblée, ou dans les amis il doit pouvoir présider la cérémonie.
Dans tous les cas, se référer au rituel à consulter auprès de notre Curé.
Proposer des cartes pour des messes car ils manquent de messes pour l'archevêché.

 

L’accompagnement au cimetière, la messe d’obit et le suivi quand c’est possible
Bernadette de Saultain témoigne :
"Nous proposons systématiquement à la famille notre accompagnement au cimetière, à celle-ci d'accepter ou non. En général la famille accepte parce qu'elle ne se sent pas seule, nous essayons de les réconforter jusqu'au moment du dernier adieu avant la mise en terre
nous les aidons a "accepter" ce passage vers le Seigneur.
Pour les accompagner dans la prière, nous leur proposons bien sur de redire le Notre Père et Je vous salue Marie, mais aussi un texte, un poème, une citation, qui caractérise au mieux le défunt. Notre rôle ne s'arrête pas à l'église. Les familles ont besoin de se sentir soutenue, pas abandonnée, et notre foi peut les aider à poursuivre leur route
Ce qui nous réconforte, nous, les accompagnants, ce sont les mercis sincères, l'apaisement que l'on peut parfois voir sur les visages. Et, même s'ils ne sont pas nombreux,  des personnes reviennent à l'église, et pour nous c'est une victoire"

 

L’Esprit devance les femmes au tombeau…la pierre a été roulée…Nous accompagnons la découverte que les familles peuvent faire.
Ayez confiance
« Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

 

Après avoir exprimé nos prières préparées en groupe nous recevons la Bénédiction d’envoi de notre Evêque.

Christiane François

 

Article publié par Dominique Berteaux • Publié le Dimanche 17 octobre 2010 • 8416 visites

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